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08/12/2023

Quelques remarques à propos de la célébration d'un "phénomène" pianistique : Hélène de Montgeroult

Cela fait plusieurs années que je suis tombé sur l'histoire de cette pianiste aristocrate qui constitue le "source" pré romantique de la technique de piano moderne en usage puisqu'il est désormais établi sans discussion possible que sa méthode a voyagé à travers l'Europe et que des virtuoses comme Chopin en particulier furent bien des purs produit indirect de cette chef de l'école française de piano.

Ce qui m'étonne c'est que je n'ai pas publié de note lors de cette découverte qui m'a occupé un moment. Elle remonterait à 3 ans si je me réfère à la datation d'un fichier que j'ai conservé.

La célébration du génie de la femme dont il est question daterait du 250ème anniversaire de sa naissance qui a donné lieu au Conservatoire de Paris à un hommage dont il reste une assez longue vidéo que je n'avais pas remarquée à l'époque quoiqu'elle soit passée sur Youtube voici environ 7 ans.

Une vidéo assez frustrante sur certains points de facture instrumentale notamment

Par exemple on nous y présente un piano forte de Erard à 7 pédales en décrivant les jeux correspondants. J'en ai découvert plusieurs dont j'ignorais l'existence. La description donnée par l'intervenant est limite incompréhensible sauf pour l'una corda et le jeu de luth.

Un ou deux gros plans inexpressifs et aucune démonstration sonore de chacune de ces options : un comble !

On voit sur la scène divers exemples de piano forte d'époque et de nationalité différentes mais rien de précis et de palpable sur leur caractéristique propre. Même si; bien sûr, c'était pas le sujet principal, ça en faisait partie indirectement.

Mais bon ce que l'on entend de la musique composée par Hélène de Montgeroult vaut le déplacement. Notamment dans les extraits style master class...

Les association d'idées tortueuses sont parfois sources de découvertes ou de redécouvertes

C'est toujours évidemment par le jeu des associations d'idées, parfois assez "tortueuses" que l'on fait des découvertes ou que l'on revient sur des sujet de recherches anciens.

Dans le cas présent cela s'est passé ainsi : je tiens un fil d'infos privé sur Telegram (1) où je me suis fait épauler pas des co-administrateurs qui me déchargent d'une partie de la collecte et l'un d'eux relaient régulièrement les vidéos de Christian Combaz alias Campagnol TV. Dans la dernière, ce disciple d'un certain Jacques Balthazart, commence son exposé par une théorie assez parfaitement aberrante sur la "biologie de l'homosexualité" qui viderait l'Afrique d'une bonne partie des ses mâles les moins machos en créant un déséquilibre nocif pour les femmes. Sauf que j'ai évidemment explosé de rire (jaune) en ouïssant cette CONNERIE magistrale... Vous m'accorderez que la thèse ne tient pas la route : je crains que les mecs qui débarquent en masse à Lampedusa ne soient pas des "tendres" surtout quand il s'agit d'islamistes. Bref ce dont il est question n'a rien, strictement rien à voir avec l'endocrinologie. Cela relève exclusivement du domaine "psy" et Freud malheureusement n'a raconté, lui aussi, que des "conneries" à propos de son foutu complexe d'Oedipe. Ce personnage funeste n'a évidemment jamais entendu parler du tabou des agéides... 

(1) Inutile de réclamer le lien, ça n'a rien à voir avec la musique et je cloisonne mes interventions sous d'autres casquettes. Mes propos musicaux sont déjà assez "indigestes", inutile d'aggraver ma mauvaise réputation.

Ne cherchez pas ! Vous perdrez votre temps, il n'y a pas un mot sur le Net a propos de cette assez sombre histoire. En revanche, et quoi Michel Onfray ne soit pas une référence absolument fiable en tout, vous avez intérêt à lire son livre sur le détraqué viennois...

Je reviens à Campagnol TV Combaz "déconne grave" sur de nombreux sujets (Rennes le Château, la prétendue survivance d'une lignée issue de Louis XVII, son interprétation de affaire Epstein, ses allusions fréquentes aux rumeurs urbaines à propos de notre "Berthe aux grands pieds", savoir une certaine "Brigitte, Jean-Michel" sur laquelle Trump ((et Poutine, bien sûr) auraient un "dossier" et j'en passe...).

J'ai donc demandé à un collaborateur de me résumer la fin de la vidéo : Campagnol bénéficie d'un voyant local qui a du prophétiser que les Russes et les Polonais vont nous sauver la mise et "passer l'aspirateur" en France.

Et là je peux vous garantir que Poutine ne bougera pas le petit doigt. Faut pas rêver l'Europe est une colonie américaine. Si ce sont des kiévins qui ont fait sauter les gazoducs russe c'est avec l'aide des "amères loques" et on est dans la merde jusqu'au cou !

Quand aux "Pollacks" attendez-vous (comme disais encore une certaine Geneviève Tabouis dans les années 50/60) à ce qu'ils se gorgent d'une partie des dépouilles à venir de l'Ukraine. Normal qu'ils soient éventuellement récompensés de leur trahison de l'Europe, une revue émanée du quai d'Orsay à rappelé, voici environ une décennie, que dès le XVIIème siècle, les Polonais ont cherché de l'aide auprès de l'Amérique contre les Russes. Cela explique les missiles braqués sur Moscou aux frontières polonaise de l'Europe.  Enfin si vous connaissez mal son histoire et celle de l'Ukraine tournez vous vers François Asselineau. Ils se prend un peu trop pour un certain général gaulois mais l'histoire il la connaît...

De l'élite Pollack (que j'adore) j'en suis venu à pense aux "chopinades" d'une certain Frédéric. Je ne déteste pas sa musique mais son amourette avec l'hommasse que fut une Georges Sand n'est pas le genre d'histoire qui me fait bander. Je connais bien sûr l'histoire du "prélude à la goutte d'eau" qui date de vacances assez funestes à la chartreuse de Valldemosa dont les toits étaient percés...

Revenons, sans plus tarder, à Hélène de Montgeroult

Et c'est ce que je savais de l'éducation de Chopin en tant que pianiste que j'en suis revenu à Hélène de Mongeroult.

Si tant est que mes cheminements intellectuels peuvent être tordus (??) ils sont très très efficaces. En vérité je fonctionnerai comme une page codée en HTML si je décidais de me lâcher. Si je mettais des liens sur les termes importants, vous pourriez être subitement transporté assez loin et à vos risques et périls...

Donc on revient au cas de cette marquise et je commencerai par une critique de la vidéo. Comme après près tout ce qu'on fait aujourd'hui elle est assez invertébrée. Et on a négligé, quasi systématiquement, de développer les points intéressants à moins qu'il ne subsiste qu'un digest d'un original perdu. Mais non il ne semble pas !

Deux erreurs probables de Jérôme Dorival

La marquise et la marseillaise

Il est l'auteur d'un assez gros livre intitulé La marquise et la marseillaise. Il a été noté quelque part dans un article des cahiers du Conservatoire que ladite marquise aurait sauvé sa tête en séduisant le comité de salut public par une improvisation sur la Marseillaise. Il n'existerait aucune preuve historique de cet épisode tenu pour douteux.

Il est a rapprocher de plusieurs légendes censé témoigner du sauvetage de plusieurs orgues par leur titulaire qui aurait estomaqué les révolutionnaires en les persuadant que leur biniou monumental pourrait soutenir leurs cultes déiste de l'Etre Suprême... Culte purement civil et pratiqué en extérieur. Comme la pornographie dite "outdoor" chez les gays américains...

Les églises ont surtout servi de grenier à foin mais bon les détails de ce culte, dont Voltaire aurait pu s’accommoder car déiste il l'était...) est un sujet à creuser.

Je présume que la légende du sauvetage du G.O. d'Isnard à "Saint Max" est authentique mais elle aurait inspiré des copies douteuses...

A noter en passant : la Marseillaise est un plagiat révolutionnaire de la musique d'une cantate religieuse apparue à St Omer.

La disparition des classes de clavecin en 1798 au Conservatoire

Dorival que l'on voit "pontifier" dans un salon non identifié dans la vidéo date la suppression de 10 professeurs de clavecin en 1798.

Il a sans doute raconté une "connerie" car Olivier Beaumont a fait une recherche historique sérieuse au sujet du sort du clavecin au Conservatoire de Paris, une institution révolutionnaire par excellence, qui a buté sur l'impossibilité de vraiment séparer clavecins et pianos forte...

Tout ce que l'on sait c'est que le terrible mois de mai 1816 adonné lieu au brûlage d'une vingtaine de caisses de clavecin comme bois de chauffage dans les classes. Dix des plus prestigieux ont été vendus au bénéfice de travaux de construction et de couverture du bâtiment quant aux 26 restants sur la série des 56 rassemblés on n'a pas de détail.

Il y a longtemps que j'ai entendu parler de ce fameux acte de vandalisme déjà noté par Wikimerdia : dès le début du siècle, le clavecin est un objet du passé, souvent relégué quand il n'est pas tout simplement détruit. En France, les soixante-et-un clavecins et sept épinettes confisqués aux émigrés et dévolus au Conservatoire de Paris, et dont certains ont servi à la célébration de l'Empire, sont brûlés pour chauffer les salles de classe lors d'un hiver 1816 particulièrement rigoureux, comme le rapporte en 1890 J.B. Weckerlin, bibliothécaire du Conservatoire.

Bref il est à craindre, qu'en temps qu'historien, Jerôme Dorival ne soit pas absolument fiable.

Ainsi quand j'éprouve le sentiment d'un "délit de faciès" (ou de manières) c'est généralement la manifestation d'un intuition bien informée et le signe avant coureur de découvertes fâcheuses sur la personne.

Je n'achèterai le livre de M. Dorival que lorsqu'il se trouvera en solde sur Rakuten...

Je n'ai pas compris où il voulait en venir à propos du fils de la dame et son changement de nom...

Enfin la notice de Wikipedia est très bien documentée et amplement suffisante, si vous disposez d'un budget documentaire restreint.  Je suis enclin a me méfier d'une éventuelle exploitation outrancière du caractère romanesque du curriculum erotico-conjugual assez amplement et naturellement fourni de l'héroïne et franchement, on s'en tape !

Ce qui nous intéresse ce sont sa méthode et ses oeuvres...

La fameuse méthode de piano d'Hélène de Montgeroult

Vous la trouverez sur le site de Gallica et sur IMSLP avec quelques unes de ses compositions. C'est un ami niçois de longue date qui a posté la méthode en la prenant sur Gallica.

Dorival, dans la vidéo, déclare avoir sollicité en vain des éditeurs français de republier ces oeuvres et il aurait essuyé un échec d'où sa décision de s'en charger.

Mon petit doigt me suggère que cela ne s'est pas passé ainsi et je vois qu'il vendrait la méthode en fac simile. Je vous invite, pour ma part, à faire encore des économies et à commencer par IMSLP qui a donné une liste incomplète des oeuvres. Les 2 fugues existantes ne s'y trouvent pas.

Essai de datation de l'adoption du "passage du pouce" en France

J'ai cherché en vain à dater l'arrivée en France du fameux "passage du pouce" totalement inconnu dans la technique ancienne. Comme il n'existe que très peu de doigtés dans les gravures anciennes et qu'on n'en trouve guère que dans l'art de jouer du clavecin de Couperin, je n'ia trouvé d'attestation à cet égard que dans des oeuvres de Marpurg, un directeur de loterie allemande qui a séjourné en France.

Bien évidemment, ce passage du pouce crève les yeux dans la fameuse méthode mais on a le droit de continuer à se poser des questions pour la littérature dédié au seul clavecin car j'ai vu ma principale maîtresse de clavecin monter des gammes et des traits à une allure vertigineuse avec seulement 2 doigts. Je peux vous assurer que ça donne un crépitement assez fulgurant. Sauf que je ne l'ai jamais vu utiliser cette technique en concert. Trop "casse gueule".

A ce propos je me rappelle que ma première et principale maîtresse de clavecin nous faisait commencer par "anônner" au ralenti une série de gestes consistant à tirer chacun des deux doigts en cause, à les relacer ainsi que la mais en déplaçant latéralement cette dernière et ce dans un célèbre prélude tiré des virginalistes anglais.

Quoique je sois parvenu à acquérir un "idiomatisme" assez aisé de cette façon de procéder, je n'ai jamais pu dépasser une allure relativement modérée et la mélodie de ce prélude ne réclame pas de vitesse supersonique. Cela n'a rien à voir, par exemple, avec les "fusées" que l'on rencontre dans certaines oeuvres de clavier et qui réclame une parfaite égalité. C'est justement pour ce type d'écriture qu'on n'a pas de doigtés historiques français.

Une méthode de plus de 700 pages !

Le Hanon ou le "Déliateur" à côté paraît moins stressant car dans cette méthode le développement des formules très diversement chromatisées, par le nombreux ainsi que leur variété produit un effet décourageant, incitant au délit de fuite. J'ai collectionné toutes les anciennes méthodes que j'ai pu glaner, il me faudrait en faire un tour d'horizon et ce que je constate c'est qu'avec les méthodes de piano on tend à être confronté à un véritable travail de forçat et je crains que les méthodes spécifiques de clavecin ne nous ai pas tout dit de la teneur réelle de l'enseignement délivré à l'époque quoiqu'il est vrai qu'une assez large partie de la musique ancienne de clavier est relativement jouable en première lecture à vue.

Sauf qu'elle ne révèle son charme qu'exclusivement avec les doigtés adéquats qui donne l'articulation exacte.

Remarques sur les doigtés français anciens

A ce propos je me suis toujours insurgé contre les collègues qui prétendent que ces doigtés anciens sont remplaçables par des doigtés typiquement modernes.

J'ai eu à ce sujet une polémique avec une ancienne camarade de classe devenue continuisme d'un ensemble baroque local qui m'a soutenu ce genre de "connerie". Or une relation commune qui l'a connue plus intimement que votre serviteur m'a rapporté qu'ils en avaient discuté ensemble et qu'elle lui avait fait l'aveu suivant : je sais que Devie à raison mais vois tu je ne peux pas tout remettre en cause, çà me demanderait un travail trop considérable et je n'ai ni le temps ni le courage d'entreprendre une telle remise en cause de mes acquis de piano !

Scott Ross (auquel je suis censé à avoir ressemblé (de profil) au point de Kenneth Gilbert m'a proposé de servir de figurant si on faisait un film autobiographique sur ce phénomène américano-niçois mais bon quand un soir Scott a donné des pièces de virginalistes en concert au Musée Chéret, je me suis emmerdé comme un rat mort, ça n'avançait pas !

Enfin je n'ai jamais vu beaucoup de clavecinistes ou d'organistes pratiquer selon les doigtages les plus archaïques. C'est moins d'une demi douzaine et Diana Petech qui maîtrisait parfaitement les doigtés italiens les plus spécifiques ayant conservé des enjambements et 2 par dessus 3, ou 3 par dessus 4 en montant (que l'on trouve dans les exemples germaniques les plus anciens) a malheureusement été frappée par une sorte de fibromyalgie complètement invalidante qui a mis fins à sa carrière de claviériste.

Elle ne semble pas avoir laissé de vidéos pédagogiques à cet égard et serait devenu traductrice si ma mémoire est bonne.

Enregistrements des oeuvres de Hélène de Montgerould

Voici plus de 2 heures de ses sonates :

 
Sur un de ces piano forte me font assez souvent l'impression d'être mal accordés. Voltaire trouvait qu'il s'agit d'un "instrument de chaudronnier". C'est évident quand on tape trop sur ce genre d'instrument ce qui horrifiant la Montgeroult.  Mis à part la légèreté de leur mécanisme abordable par un claveciniste, je préfère la facture moderne du piano.
 
Voici pour les études :
Certaines sont relativement abordables cependant elles nécessitent impérativement le piano.
 
Il existe au moins 2 fugues dont une très chiante et sans nul intérêt. La plus belle n'est pas jouable sur l'orgue ou le clavecin, elles nécessitent le piano
 
Voir les sonates dont la sonate dite "clair de lune" de "Bitovent" par mon ex maîtresse de clavecin sur un instrument tardif à jeu de buffle.
 
C'est, dans le genre, un témoignage unique ! L'instrument est une copie d'Hubert Bédard. Je l'ai vu au Régina dans l'appartement somptueux qu'elle a occupé mais les plectres de buffle étaient morts. Il s'agit d'un cuir assez mou qui frottent les cordes d'une façon très particulière. C'est à tort que l'on parle de "cordes pincées" pour le clavecin, fut-ce en plume un plectre frotte la corde et la fait un peu rouler avant de la libérer pour qu'elle vibre.
 
Une kyrielle de pages en hommage qui se répètent dont je n'ai gardé que les incontournables.

Une "succession apostolique" reste à établir

Jérôme Dorival fait quelques allusions à ses élèves dans la vidéo mais je présume qu'il manque dans on livre un travail se voulant exhaustif sur la filiation des stars du piano moderne et particulièrement de l'école française.

A noter que le travail d'Oliver Beaumont ne parle que des professeur de clavecin du conservatoire et bien évidemment l'importance d'Huguette Grémy-Chauliac s'en trouve escamoté en tant qu'élève de Geoffroy-Dechaume qui a puisé son inspiration du côté de l'Angleterre quand aux mystères portant à son époque sur le contenu des "secrets" de la musique ancienne.

Pour ces derniers voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Huguette_Gr%C3%A9my-Chauliac

Parenthèse sur Huguette Gremy-Chaulliac

Je ne suis pas cité parmi ses élèves car je n'ai pas brillé en tant que claviériste, en revanche je me souviens d'avoir mentionné dans cette page ma filiation en tant qu'auteur d'un ouvrage capital et de réputation internationale sur un sujet qui concerne indirectement le clavecin. Mais elle a dépassé les 90 ans et quelqu'un qui maîtrise l'informatique dans la famille semble s'être chargé de sa publicité et l'ajout a disparu ou encore que je me sois trompé de page et que l'ajout concernerait une page en lien avec les "tempéraments inégaux". Mais c'est égal !

Les rédacteurs de la page mettent dans la bouche de Scott un éloge au sujet duquel je suis en droit d'émettre un doute. Je cite :

Parmi les nombreux élèves de cette classe, il convient de citer en premier lieu la figure centrale de Scott Ross (premier prix de clavecin en 1968), qui concédait volontiers l'influence déterminante d'Huguette Grémy-Chauliac sur son jeu : « C'est à elle que je dois ma technique, c'est elle qui m'a appris à jouer, en somme », disait-il. D'autres élèves deviendront des clavecinistes ou organistes professionnels, tels Emmanuel Rousson, Vera Elliott (France), Philipp Sawyer (Grande-Bretagne) ou encore Cristina Orvieto (Italie). 

Je n'ai croisé que quelques fois Scott et on n'a jamais été spécialement amis. C'était un garçon assez aigri. Sa mère s'était suicidée le jour d'un de ses anniversaires. Il aspirait à briller et à l'incitait à user de moquerie envers ceux qui auraient pu détourner un peu de la lumière qui estimait lui être due. Ce n'était pas quelqu'un que je pouvais admirer. Il s'est infligé la mise en boîte des 555 sonates de Scarlatti sans aucune fausse note mais j'ai préféré la performance sur le clavecin du Musée Chagall d'un italien qui en foutait pas mal à côté de sorte que l'interprétation de Scott ne m'a jamais particulièrement car pour commencer je n'aurais pas choisi le type d'instruments qu'il a mis à contribution, j'aurais choisi pour certaines pièces des clavecin de facture espagnole dérivée de l'italienne mais très longs comme en a fabriqué un certain Klinkhamer que j'ai vus et entendu à Amsterdam où il m'avait invité en tant que représentant de sa facture pour ses kits...

Tout le monde sait à Nice que Scott crevait de faim à l'époque où il a obtenu le prix de Bruges (et le lieu du concours n'est pas précisé, ce qui est manifestement intentionnel). Scott vivait de boîtes de cassoulet d'un type plutôt "top budget" et quand il a téléphoné à notre prof, elle ne l'a pas félicité et lui aurait coupé la parole pour lui demandé ce que untel avait obtenu...

Et ce qu'il affirmait volontiers c'est le contraire de ce qui est rapporté à savoir qu'elle aurait du prendre quelques leçons de lui. c'était excessif et il faut préciser qu'il n'a pas bénéficié de la transformation opéré par l'enseignement de Geoffroy Dechaume. Chauliac est sortie de la classe de Robert Veyron-Lacroix.

Je crois bien être le seul à pouvoir porter un jugement objectif sur cette femme. Son enseignement était excessivement analytique ce qui m'a bien convenu. Mais il avait ses limites, je ne lui dois rien de précis pour la connaissance des inégalités et de la variété des doigtés dits anciens. Pour les valeurs inégalisées, j'ai bénéficié d'une fiche venant d'une certain Béatrice Clérici qui ne dispose d'aucune notice sur Wikipedia. J'ai entendu beaucoup de profs dire que c'est généralement la plus petite valeur. C'est faux ! J'ai eu un tableau précis par type de mesure qui est fiable sauf, pour l'oeuvre d'orgue de Louis Couperin et la musique espagnole car souvent, les C qui sont équivalent aux 4/4, doivent être lu comme 2/2. Pour Louis Couperin certaines professent qu'il existe pour certaines pièces 2 options, j'ai un doute. Enfin il m'est arrivé fréquemment de démarrer sur une certaine valeur d'inégalisation et de me trouver rapidement "coincé" en étant oblige de me gratter la tête en quête d'une solution...

On a souvent entendu Chauliac louper carrément ce que "Béatroce" présentait comme des "hémioles" à savoir que dans les 3 temps, en fin de phrase le ralenti est procuré de la façon la plus naturelle en partagent en 3 les 2 dernières mesures.

C'est pour la basse chiffrée que l'enseignement de la dame laissait à désirer. Elle avait été prof d'harmonie ce qui avait déformé son approche et elle paniquait à propos de l'accord de triton (Diabolus in Musica). La basse continue est une pratique empirique et de la théorie de la basse fondamentale selon Rameau on sen tape ! La base c'est la règle de l'octave. Comme en plus on n'a jamais eu l'occasion d'accompagner le moindre flûtiste il fallait s'accrocher, c'était la partie la plus traumatisante du cours...

En fait, comme pour toutes les anciennes classes d'orgue, on avait intérêt à arriver avec un haut niveau de piano. Cela n'a pas été mon cas et çà a été une chance dans une certaine mesure çà j'ai pu m'appliquer à une vision nouvelle qui a complètement changé ma perspective mais j'ai du combler certaines lacunes par moi-même, les gammes et les arpèges ayant toujours été ma "bête noire" et je m'étais beaucoup escrimé sur les notes tenues répétées avant d'apprendre qu'on tend a abandonner cette torture qui ne peut guère procurer que de la raideur.

Découvertes occasionnelles

Cette nouvelle recherche sur l'auteur de la fameuse méthode de plus de 700 pages m'a donné l'occasion de découvrir un article intéressant sur l'histoire du clavecin au sein du Conservatoire de Paris.

Mais à part cet article je n'ai pas trouvé grand chose de palpitant, j''aurais bien des choses à dire au sujet d'un article sur les notes inégales dans la musique française que je trouve frustrant et peu clair. Il est vrai qu'il n'existe pas de traité d'époque précis sur les valeurs inégalisées. Ce qu'on en perçoit tend à nous persuader que les maîtres n'avaient pas d'idées précises à ce sujet et l'auteur en démontre la réalité par l'existence de traductions précises chez Bach par exemple qui connaissait notre pratique. Il y aurait bien des choses à dire que l'auteur a manqué.

En négligeant, par exemple, de préciser que l'on a figuré l'inégalité requise sur les première mesures d'une pièce, ou en l'excluant a contrario en précisant "nottes égales". D'autre part, à une époque tardive ces inégalités ont été écrites et c'est très gênant. Si je me souviens bien Gigault est dans ce cas.

Bref, les gens qui parlent chez nous de ces questions ne m'ont pas l'air d'être très fixés sur le sujet. Même chose pour les doigtés anciens, dans le meilleurs des cas c'est toujours assez limités.

Enfin je ne suis pas sûr que la technique archi articulée que l'on discerne sur certaines séquences de piano forte ait quelque chose à voir avec celle qu'à pu pratiquer Hélène de Montgeroult.

A ce propos je vous convie à scruter cette vidéo d'Arthur Horowitz où l'on découvre qu'il n'articule pas du tout tout en produisant autant d'effet qu'un claviériste articulant comme un malade. Il faut rappeler que l'illustre Jean Sébastien est réputé pour n'avoir pas bougé les doigts. On s'est foutu de Chauliac pour le "tirage des doigts" mais c'est elle qui a raison de sorte que l'auteur de la méthode a du conserver une partie au moins de l'ancienne façon de procéder qui viendrait de Schumann et d'une époque où l'on inventa des engin de torture pour favoriser, croyait-on, l'indépendance de chaque doigt.

Peu de chose à voir avec la technique que j'ai apprise si ce n'est que les doigts restent quasiment en contact avec les touches et pourtant quelle expressivité et sans agressivité dans l'intensité.

Comment Schumann se serait estropié avec l'un des engins de torture listé par Gratia en p. 146 d'un livre paru en 1949

L'ouvrager s'intitule L'etude du piano, comment réaliser un maximum de progrès en faisant un minimum de travail.

Gratia a oublié cet engin de torture les 25 qu'il a listé.

Au centre Pompidou et en 2015, accompagné du pianiste Nicolas Horvath, David Christoffel ont évoqué l’idéologie athlétique qui s'est développée à une certaine époque devant le piano. Malheureusement, ce genre de prestation purement orale laisse rarement des traces.

A 20 ans, Schumann commence à étudier le droit à l’université de Leipzig. Il vient en cours avec des pantalons skinny, des lunettes sans correction et un tatouage « Jean Paul is souag » sous l’oreille. En conflit avec le système universitaire, il délaisse la fac et passe ses après-midis à lire des auteurs romantiques à la terrasse d’un Starbucks, du J.S. Bach dans les oreilles.

Il fait ses débuts de musicien comme DJ dans les soirées vegan de Leipzig et s’impose rapidement sur la scène underground du romantisme allemand. Les Leipzigeois viennent l’écouter au Kaffebaum où il mixe du Bach et du Schubert.

Pour parfaire sa technique de scratch, Schumann prend des cours avec Friedrich Wieck qui lui promet de devenir un virtuose du vinyle. C’est à ce moment-là qu’il invente un système de cordes et de poulies lui permettant de scratcher plus vite, mais il se blesse et se paralyse deux doigts de la main gauche. Des sources plus sérieuses prouvent qu’il s’est estropié en faisant une démonstration de fixie à Mendelsohnn. Schumann doit abandonner sa carrière de DJ, mais il continue à animer les soirées du Kaffebaum en passant des playlists sur son iPhone.

Il rencontre Clara Wieck, fille de Friedrich, jeune virtuose des platines qui fait le buzz sur la toile. Leur passion pour le vintage les rapproche, ils s’échangent force tweet et selfie qui viennent alimenter une passion grandissante, au grand dam du père Friedrich qui n’est pas du tout content.

En 1834, il crée le « Neuer Blog für Musik », un blog dans lequel il désavoue sans ménagement le style mainstream de Rossini et de Meyerbeer. Comme les gens ne s’intéressent à rien d’autre qu’au dernier blockbuster, Schumann invente une ligue de super-héros de la musique (Maître Raro, Eusebius, Florestan, Chopin , Berlioz,…) qui viennent sauver le monde de la médiocrité des philistins. L’idée a du succès et le blog obtient rapidement des followers.

Source : https://desencyclopedie.org/wiki/Robert_Schumann

La tournure blagueuse mise en part, les faits ramenés à leur réalité de l'époque sont véridiques...

Quelques remarques pour clore cet article

Pour les doigtés anciens, il existe une masse documentaire assez exhaustive des pratiques qui ont été en usage mais certains nécessitent des démonstrations vidéos pour savoir comment les mettre en œuvre. Je ne les ai pas tous maîtrisés. Qu'il n'existe pas de vidéos spécialement conçues pour illustrer ce qu'un Geoffroy-Dechaume a redécouvert est navrant. Qu'aucun des clavecinistes et des organistes qui œuvrent dans la musique dite ancienne n'aie eu le souci de mettre l'accent sur un tel sujet montre bien que la plupart recourent à une technique bâtarde. Ils font illusion par leur virtuosité mais il manque souvent un petit grain de sel pour que la satisfaction soit complète. C'est vraiment par hasard que j'ai trouvé des illustrations.

On me reprochera sans doute de déplorer cette lacune et de ne pas l'avoir comblée. La raison est que ne me maîtrise qu'une toute petite partie de cette technique ancienne. J'ai pu constater qu'on trouve mon jeu naturel et qu'on ne perçoit les inégalités que si je mets l'accent dessus par un ralenti approprié. Je n'ai finalement pas grand chose à montrer. Sur le plan de la virtuosité pure mon niveau n'est pas franchement élevé, en revanche dans des pièces relativement simples l'apport au niveau de la qualité de l'articulation produit un effet très palpable.

Quant au passage de la technique inégale du clavecin à celle parfaitement aboutie avec le style musical "visionnaire" de Montgeroult, on manque de repères. Je me souviens d'avoir vu des vidéos dont une montrait la persistance des conseils d'un Couperin sur la tenue devant l'instrument chez un pianiste certes disparu mais tout-à-fait moderne mais j'ai hélas omis de garder des notes à ce propos et je ne sais plus comment j'y suis arrivée mais ce dont je suis certains c'est que la tenue de mains de la pianiste aristocratique dont il est question excluait le genre d'articulation qui se pratique couramment aujourd'hui.

Il est tout-à fait possible de percuter les touches sans que les doigts aient a prendre un élan comme l'a montré Horowitz. En levant démesurément les doigts, on perd beaucoup d'énergie et on prend des risques considérables de taper à côté et je dois dire que les vidéos de ces articulations démesurées me procurent une sorte de malaise, je tiens cela pour une aberration.

Un répertoire dans lequel Huguette Gremy-Chauliac a fait la preuve de sa supériorité c'est dans l'enseignement des subtilités des inventions à deux et trois vois de Bach. Je me rappelle que Kenneth Gilbert avait consacré un concert en la chapelle niçoise de la miséricorde à ce cycle et on était intérieurement morts de rire. On se poussait du coude tellement on trouvait çà nul. Mais bon nous avons tellement souffert que pour ma part je n'ai pas eu envie de recoller à ce genre de devoir. J'ai fait une recherche au sujet des interprétations existantes et j'en suis ressorti consterné.

Ci-dessus l'invention n° 1 à 2 voix par votre serviteur. Le bonne interprétation ressemble à çà en plus "coulant" et en plus joyeux. La reprise de ce répertoire me rappelle une période pleine de tensions, elle me ramène de mauvais souvenirs dont je n'arrive pas à me libérer. Je suis admiratif à l'égard du cantor mais je suis incapable d'écouter cette musique à haute doses et Glenn Gould en a tiré des horreurs, surtout au clavecin.

Mais je me rappelle qu'à l'époque où j'ai eu un job au Musée Chagall j'avais accès au Dowd décoré par le maître et je me livrais à une jeu assez cruel. Je ne faisais pas sauver les visiteurs et il arrivait que des pianistes prennent langue. Alors je les faisais monter sur la scène et les invitait à jouer cette pièce connue de tous les pianistes et même de beaucoup d'enfants. Ensuite je leur donnais ma version en expliquant par exemple que tel passage est un ornement écrit en toutes lettres et surtout qu'(il existe des "bonnes" et des "mauvaises" notes. Ils réalisaient que leur prof n'avait rien compris à la pièce en vivant assez mal la chose. Un seul a pris la chose de manière positive mais je ne sais pas s'il a vraiment eu envie de revoir sa copie... A l'époque j'avais cette pièce bien dans les doigts.

Cela étant il vaut mieux que je laisse une version imparfaite, c'est plus "charitable". Sur le Net je n'ai trouvé qu'une version potable dont le lien se trouve en dessous de cette vidéo. Mais la gamine nippone articule et surtout "tape" un peu trop à mon goût sur les touches mais on s'en quand même qu'on n'est pas loin de l'inégalité qui convient.

A noter que les inégalités à la française sont franchement rythmiques mais chez Bach et hors de l'hexagone c'est surtout une inégalité subtile de toucher seulement. Il s'agit de savoir naviguer entre ces deux "extrêmes".

A propos du "serrement de coeur" éprouvé au contact de la musique de clavier de Bach, je dois dire que je ne fréquentais les églises que pour les concerts d'orgue et quand on m'a demandé de prendre le poste que j'occupe une première fois au milieu des années 90, j'y ai regardé en deux fois d'abord parce que ressent une certaine "toxicité" de la part des monothéismes et du christianisme en particulier. J'ai finalement accepté en faisant le calcul suivant : j'avais là une moyen de cultiver ma motivation a progresser et surtout à vaincre le trac, cette "maladie nosocomiale" que l'on attrape systématiquement en Occident dans les Conservatoires.

Elle peut récidiver, notamment de part ce que dégagent certains curés polonais qui sont généralement assez saturés de la "toxicité" que j'évoque. Il faut évidemment prendre la remarque "cum granos salis" quoiqu'il ne s'agisse pas vraiment d'une blague.

Il fallait évidement s'affranchir du caractère assez calamiteux des offices désormais imposées en langue vernaculaire. Enfin comme j'interviens dans une paroisse riche qui se permet d'avoir deux organistes dont un pour l'accompagnement, les vieux cantiques que j'ai connus dans mon enfance m'ont rappelé des souvenirs d'une sociabilité rappelant les années 50/60 assez positive.

Mais enfin le fait d'avoir un orgue qui convient surtout à la musique française et assez bien à une partie de l'espagnole et pas vraiment à la musique "germanique" (qui est toujours assez "chargée" soit par la complexité de l'écriture soit par l'esthétique plus "hiératique") m'a aidé à me libérer grandement.

Mais promis juré, si tant est qu'il me faille me "réincarner", j'opterai pour le luth, c'est plus facilement transportable.

Précisions occasionnelles et off topic sur le "réincarnationnisme" en vogue avec ses propres "dérives" non moins hors sujet...

Cela étant, Laurent Guyénot, dans ses Lumières nouvelles sur la réincarnation a clairement démontré que les cas que Ian Stevenson a débusqués ne sont que des cas de possession d'enfants par l'esprit de victimes de morts violentes... Par contre la métempsychose existe qui consiste en la réinsertion aléatoire (et partielle) de résidus psychiques laissés par des décédés. Il en va de ce phénomène comme du remploi de vêtements usagers entre frères de genérations successives.

Et puis franchement, je n'ai pas du tout envie de refaire un tour de manège selon une expression forgée par un certain Dr Jean-Pierre Schnetzler qui a déserté un certain colloque où nous avons partagé deux lignes du programme d'une même affiche où j'ai eu a traiter un sujet assez "clivant" celle de la dérive du néo-bouddhisme occidental comme étant un des "Grand Véhicule" de la subversion moderniste.

Mais ceci est une autre histoire toute aussi scabreuse que celle de mon implication dans le monde resté assez marginal des "baroqueux". Une "vie antérieure" en somme qui ne m'a pas rendu plus catholique pour autant. Schnetzler ne m'a pas gardé rancune de cette performance, en revanche le lecteur de sa "com" m'a cherché et m'a trouvé à propos de la réflexion perfide que lui a inspiré ma réponse à une question qui m'a été posée sur l'infaillibilité pontificale revendiquée par Rome mais jamais de la vie par Constantinople.

Un particulier dont le blaze m'évoquait le cri de l'âne s'est pris un Scud supersonique et j'ai gardé assez nette l'image de l'incident ou il a failli claquer d'une apoplexie, je vois encore sa femme se précipiter pour desserrer son col et lui proposer le secours d'un de ses médocs. Peut-être de la trinitrine... Enfin il a survécu un bon moment... Et j'ai eu, pour finir, le feu vert pour  lui régler son compte dans la revue tenue par l'organisateur du colloque. Cet ex prof de littérature et de civilisation grecque de l'Université d'Amiens avait trouvé le moyen d'écrire une "connerie magistrale" à propos de Platon. Je oublié de quoi il s'est agi et j'ai vu récemment que Schnetzler a parlé de moi en bien mais je ne sais plus où ni même à quel propos.

Et bien oui je suis rarement "consensuel" mais c'est mon droit le plus strict et quand je tombe sur des "boulettes" de gens ayant pignon sur rue, je ne leur fais pas de cadeau surtout quand il se sont montré fort incivils surtout quand il s'agit de fonctionnaires payés plus qu'il ne le valent.

Sur l'étrange obligation de la "tolérance"

Enfin mes propos sont toujours sourcés même si je n'ai pas toujours la possibilité d'une fournir la justification. il se peut que je donne parfois l'impression fausse d'être borné voir intolérant le problème étant que certains sujets sont "tabous". De toutes façons être intolérant envers une erreur manifeste pour qui a étudié soigneusement certaines questions est non seulement légitime mais nécessaire. En somme et au nom de cette "tolérance" il faudrait cacher la vérité. Désolé mais le piège est un peu grossier !

Par exemple, j'ai eu l'occasion ce matin d'évoquer à une table, devant un café, ce qu'une revue diplomatique du Quai d'Orsay a révélé au sujet de la Pologne. Et mon interlocutrice, qui a reçu son blason de je ne sais plus quel tsar et revendique un titre de "grande duchesse" (que je crois authentique car sa lignée est détaillée dans Wikipedia) a mis fin abruptement à la conversation sous prétexte qu'elle a un excellent ami parmi les roturiers pollacks.

Il y a d'excellentes personnes partout sous toutes les couleurs existantes mais il n'empêche que la pseudo élite polonaise est traître aux intérêts de l'Europe et ça ne daterait pas d'hier. Le contentieux de la nation qu'ils représentent avec l'ancienne Russie les honnêtes gens n'en ont rien à caguer comme on le dit dans un ancien comté !

Le fonctionnement de beaucoup de contemporains est chose fort étrange sous le rapport de leur très étrange logique...

Soit dit en passant je n'envie pas le blason de cette grande duchesse, celui de ma lignée (d'origine albionique) est dans le Burke et des plus explicites car constitué d'un écu noir chevronné d'hermine et nanti de trois étoiles d'or. Il est clair que je descends d'une lignée de magistrats et de clercs ayant exercé dans le Staffordshire et que si j'en ai hérité, par un canal relevant de la psychogénéalogie d'un sens de l'honneur et du devoir assez exacerbé, cela n'aura guère été qu'une source d'emmerdements assez carabinés. Enfin mon soleil de naissance étroitement conjoint à Sirius étant nanti de l'image d'un agneau couronné d'or, les interprètes d'un astrolabium planum datant de 1488 se sont plantés en y voyant l'annonce d'un orfèvre de ceux qui font beaucoup de fric. Ils ont oublié que l'agneau est chez nous un animal surtout prédestiné à devenir un "bouc émissaire" destinés à payer pour des fautes qu'ils n'ont pas commise.

Alors se sacrifier pour et au bénéfice de "cons" aussi bêtes qu'ils peuvent être méchants, pas question ! Si je suis devenu "orfèvre" en quelque chose, c'est seulement en la capacité pouvoir ciseler une rhétorique offensive et défensive dont l'humour tend à échapper à beaucoup... Et les éclats dorés qu'elle peut jeter ne font qu'aggraver le faux problème initial.

Désolé pour la longueur de l'exposé et ses éventuelles faute de frappe ou d'accord. C'est le fond qui compte...