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08/11/2023

Manuscrits d'Enrevaux : la procédure est engagée

Card image cap

MAJ du 9/11 : les archives départementales du 04 ont accusé réception du mail. Cela change de la Mairie d'Entrevaux qui a bien reçu le sien en son temps comme en ont témoigné des réponses téléphoniques mais qui continue de faire la morte...

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Il faut espérer que la procédure administrative engagée pour obtenir la copie du rapport de Formentelli me mettant en cause est dans sa dernière ligne droite. Ma requête a été enregistrée le 3 novembre et je ne vois pas comment on pourrait s'opposer à la communication réclamée. Tout à présent se passe par "télérecours", l'affaire est simple et j'espère qu'elle aboutira rapidement en début d'année 2024.

Pour les MS d'Entrevaux dont j'ai suscité le retour en 2004 des mais de feu Roger Greaves qui en avait la garde, j'ai engagé les hostilités le 23 octobre par une LR avec AR en direction du Maire concerné en précisant qu'en l'absence de réponse dans un délai raisonnable, je serai contraint d'engager une requête devant le T.A. de Marseille. Auparavant il faudra sans doute requérir un avis de la CADA mais bon je commence à être rodé... Et si j'étais en ville je pourrais ouvrir un cabinet d'écrivain public spécialisé dans ce genre de chicanes...

J'ai demandé par le même courrier au procureur de Digne de mettre son nez dans l'histoire, il m'a répondu également le 3 courant être incompétent et m'a renvoyé vers le Conservateur des archives départementales du 04.

Je suppose que pris entre deux feux le Maire va finir par bouger mais dans le Sud, zone réputée pour ses pratiques "clientélistes" plus ou moins régulières rien n'est jamais gagné...

Mais enfin, ces manuscrits existent et n'ont rien de "fantômes" et il va bien falloir qu'il réapparaissent et je suis le seul musicologue à n'avoir pu approcher ces documents. En effet, je viens d'avoir la preuve qu'un collègue a pu en avoir des photographies. Laurent Beyhurst a consacré une thèse de 578 pages aux arrangements pour claviers des oeuvres théâtrales de Lully où figurent des photographies du MS Clermont.

Je rappelle les faits : début 2005 Greaves est passé par un notaire pour une restitution "sous conditions" des 2 manuscrits. Quelles sont ces conditions ? Mystère et boules de gommes. Tout ce dont je suis certain c'est qu'il existe dans l'étude notariale la plus proche d'Entrevaux un acte dont la teneur est évidemment tenue secrète mais bon la secrétaire, questionnée par mes soins à au téléphone vendu une partie de la mèche.

Bref, il n'y a pas d'autre solution pour rattraper une éventuelle "connerie" que de faire en sorte que les MS rejoigne promptement les archives départementales. Le cas échéant, il faudra payer ou se déplacer pour les photographier mais au moins il seront à la disposition des particuliers et l'on trouvera bien un moyen de diligenter quelqu'un pour obtenir une copie afin de restituer ce qui manque encore.

Notez que si vous connaissez des histoires comparables qui restent à résoudre, je peux vous conseiller, voir agir en vue d'une régularisation.

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Rappelle d'une vieille histoire très caractéristique de la mauvaise gestion des fonds patrimoniaux hexagonaux

Je rappelle certaines affaires fameuses comme la privatisation de certains fac similé d'après des trésors musicologiques de la B.N. par Minkoff qui a gagné une fortune grâce à une complicité soutenue par une alliance avec un conservateur à ce que j'ai ouï dire. On a même évoqué une "alliance matrimoniale" avec la famille, enfin le problème c'est que tout le monde sait qu'il se serait agi d'une entente exclusive et sans contrepartie pour la B.N. tandis que les particuliers ordinaires doivent payer des droit à l'image prohibitifs pour reproduire un document ancien en fac simile.

Le résultat a été des publications excessivement chères vendues à l'international et d'une qualité contestable avec des couvertures en matériau synthétique ayant tendance à se coller les unes contre les autres.Fort heureusement le développement des photocopieuses industrielles et les progrès de la numérisation ont permis de compenser progressivement la "confiscation" évoquée au profit quasiment d'une seule entreprise.

Il y eu au moins deux génies assez "supranationaux" dans ce domaines des fac simile... Tous deux basés à Genève cité capitaliste et surtout calviniste à l'origine, ce qui explique certaines affinités à caractère "bibliques" que l'on retrouve aux USA sous une autre forme à la fois évangélique et sioniste mais ceci est une autre histoire expliquant un "incendie" en cours au moyen Orient...

A noter qu'on trouve beaucoup de choses de Minkoff et en musique sur Scribd, site payant sauf qu'en étant astucieux on peut s'abonner gratis pour 30 jours et se démerder pour ne jamais rien payer. Pendant longtemps ce site américain a capitalisé des scans réalisés souvent au mépris des droits d'auteurs avant d'imposer un abonnement. Et l'on fait des histoires à la Z-library mais pas à ce site... Très utiles dans certains cas de figure...

L'un d'eux est est un Russe de Rostov qui avait atteint une situation prospère dans les assurances. Fuyant bientôt des progroms en 1905, il vient s'établir avec sa famille dans la capitale suisse, après avoir passé par Berlin et Zurich. Ruiné par les emprunts russes en 1914, il doit faire face à un lourd emprunt et vendre son seul bien : sa bibliothèque. Il crée alors une importante librairie de livres d'occasion à Genève avant de se mettre à éditer quantité de fac simile. J'ai nommé les Editions Slatkine lesquelles ne se sont pas contenté d'exploiter des fonds anciens mais ont publié des travaux contemporains.

Mis à part un génie cosmopolite commun se traduisant par un certain sens des affaires la différence de niveau de "moralité" entre ces deux éditeurs est considérable...

Les triste fin des éditions Minkoff

Voir https://www-andreas--schlegel-ch

La fonction traduction de site de Google ayant été sabordée (au moins sur Firefox) j'ai traduit ;

Comment je suis entré en possession des livres En 2009, les Éditions Minkoff SA font faillite. Sylvie Minkoff, qui dirigeait l'entreprise, est décédée le 9 décembre 2010.
 
Le loyer de la librairie Minkoff que j'ai obtenu n'a pas été payé depuis des années. Tous les héritiers de Sylvie Minkoff ayant refusé d'accepter l'héritage, les livres furent laissés au cellier sans perspective de paiement du loyer.
 
Après que le propriétaire de la salle ait tenté en vain de vendre le matériel, il a commencé à réduire en pâte des palettes entières de livres afin de vider la salle et de la louer à quelqu'un d'autre.
 
Durant certaines de ces journées, les personnes intéressées pouvaient acheter des livres à un prix symbolique. C'est ce que j'ai appris après avoir essayé pendant des années de trouver le magasin Minkoff.
 
J'ai pu acheter les 25 palettes restantes contenant 14,6 tonnes de livres (le propriétaire du magasin disposait d'un privilège de dépossession qui lui permettait de les vendre) et les déplacer dans un local à Bâle, où ils sont désormais stockés.
 
Objectif et modalités de vente J'ai obtenu le magasin Minkoff pour éviter sa destruction et pour permettre à ceux qui s'intéressent aux livres Minkoff de les acheter à un prix raisonnable.
 
Comme d’autres clients Minkoff, anciens et nouveaux, j’avais été surpris par l’échec de l’entreprise et j’aurais voulu avoir l’opportunité d’acheter davantage de leurs livres. Cela est à nouveau possible – au moins jusqu'en juin 2015. Si je peux maintenir l'offre plus longtemps, cela dépend du solde d'ici fin 2014.
 
Les prix sont au moins 50 % inférieurs à ceux indiqués précédemment. N'oubliez pas de consulter les conditions générales de vente. Une note aux auteurs Surtout au cours des dernières années d'existence des Éditions Minkoff, certains auteurs n'ont pas reçu de rémunération suffisante pour leur travail, voire parfois même pas du tout. Je ne suis pas l'ayant droit des Éditions Minkoff SA et je n'ai pas leurs archives, mais je souhaite offrir à ces confrères la possibilité d'obtenir des livres à prix réduit pour éviter qu'ils ne se sentent lésés par ma campagne de vente. Veuillez me contacter si vous souhaitez accepter mon offre.
 
L'histoire est assez étrange : cela veut dire qu'en dépit du profit tiré de ces fac simile vendus en masse aux bibliothèque de musicologie des universités américaines notamment qui sont très friandes de ce genre de production les Minkoff se sont avérés incapables de gérer correctement leur trésorerie. Faut le fair

Outre une captation exclusive des fonds musicaux de la BN, il y a eu également une mainmise sur certaines manuscrits de l'Imguinbertine au bénéfice exclusif d'un particulier dont j'ai oublié le nom en ce qui concerne une musique essentiellement vocale, enfin j'ai pu me démerder pour "libérer" aux moins les manuscrits d'orgue du chanoine Archimbaud car une niçoise dont j'ai été l'élève avait pu s'arranger avec Scott Ross pour photocopier pas mal de choses avant la mise en coupe réglée qui a suivi leur passage.

C'est de la "vieille histoire" mais elle mérite d'être rappelée : qu'il s'agisse de prédations de manuscrits musicaux ou celles d'orgues historiques du fond française par des éditeurs étrangers agissant en fraude nos fonctionnaires se sont avérés être des gardiens assez partiaux de nos richesses patrimoniales. Il serait tant que cela change mais sans doute ne faut-il pas trop rêver. La chute a commencé dès la disparition du célèbre général et après Chirac et Dominique de Villepin, pour ce qui concerne la diplomatie du Quai d'Orsay çà a été un gouffre sans fond

Enfin si vous connaissez des manuscrits de claviers n'ayant pas encore été restitués en édition moderne, vous pouvez contacter Pierre Gouin par le site canadien IMSLP, il se fera une joie de les mettre à disposition gratuitement d'un large public international.

La suite au prochain numéro...