16/08/2023
Sur la restauration avortée du Valoncini de St Barthélemy de Nice
L'article de Foussard évoqué précédemment est le seul document à contenir une photo de cet orgue de Valoncini pour souligner la parenté extérieure avec celui des Pénitents bleus. Et vous ne trouverez pas sur le Net une seul cliché de cet instrument, et en cherchant à savoir ce qu'était devenu cet instrument j'ai trouvé ceci :
Rappel d'un projet de restauration avortée datant d'environ une trentaine d'années
Oui, il a existé un projet incarné par un groupe de musiciens locaux qui a donné plusieurs concerts en vue de financer la restauration, mais on n'a jamais rien vue venir. Ce groupe avait fait de la paroisse sa salle de répétition jusqu'à ce qu'un nouveau curé en débarrasse de plancher. Je présume qu'après avoir payé les musiciens, l'entreprise s'est avérée déficitaire.
Je voulais évoquer l'aventure que fut ma participation à la production de ce disque en tant qu'accordeur de deux clavecins mais un bogue insistant m'a fait perdre à trois reprises mon texte. Je mets ça sur le compte de mon "ange gardien" qui souhaite que ne ne m'attire pas d'ennuis.
Il y a deux aspects dans ce que je voulais évoquer, les conditions déplorables de l'enregistrement (insonorisation calamiteuse du lieu de prise de sons, impréparation des musiciens de sorte que le chef allemand a failli tout plaquer) mais il y a autre chose.
Là où a été mis en boîte cet opéra (très prisés des Jésuites du temps de l'adolescence d'un Voltaire (qui ont bandé également pour une mise en scène des amours biblique de David et Jonathan) est apparue une entreprise pédagogique très "vintage" fermé en 2002 et peu de temps avant son ouverture était paru dans Nice-Matin un fait divers sanglant : un prêtre que l'on a décrit comme très lié avec le milieu des manécanteries s'est fait suriner par un adolescent, on l'a retrouvé alité et baignant dans son sang. Il est paru deux ou trois articles et rideau !
Un fait divers "prédictif" en une certaine manière de sorte que je n'ai donc pas été surpris quant à ce qui m'a été rapporté au sujet de dérives internes au sein de cette expérience pédagogique, une entreprise assez franchement singulière dans notre société laïque puisqu'il s'est agi de ressusciter le type même de foyer d'enseignement musical comme il en a existé dans et autour des cathédrales avant notre sacro sainte révolution jacobine. En ce qui concerne les dérives, rien de généralisé, des histoires comme il y a en a eu pas mal dans les internats religieux mais à un moment donné, des employés, notamment des "pions" ont mis les voile. Cela étant si la fermeture a eu lieu au bout d'une quinzaine d'année c'est probablement pour des raisons n'ayant rien à voir avec ce que j'évoque.
Pour ce qui concerne les vedettes du Knabenchor quasi immortalisées dans le CD, elles étaient suivies à la trace dans deux ou trois pédophiles fortunés et la femme du chef a eu fort à faire pour tenir ces mécènes et potentiels prédateurs à distance respectable. Je précise que ça s'est borné à l'offerte de rafraîchissement et de glaces autour d'une piscine. Les "pédophiles" sont vraiment des gens débiles en infantiles. Qui se ressemblent tendent à s'assembler... Bien évidemment, la cour dont ont été l'objet les jeunes stars a suscité des tensions entre elles qui se sont ajoutées aux autres conditions plus ou moins précaires.
A noter que le producteur qui m'avait requis à la demande de la continuiste s'est fait serrer par les "bleus" quelques temps plus tard pour s'être trop intéressé au jeune fils de la secrétaire d'une assos organisatrice de concerts de chorales d'enfants.
Bref, tout le monde savait que l'ancien Maire, apparenté F.N. et à particule, préférait les garçons, rien là que d'assez banal et çà a du créer une sorte de "magnétisme local". Par quel cheminements administratifs s'est créé un pôle pédagogique accès sur le chant, je l'ignore et n'ait pas voulu le savoir. Le fait divers sanglant évoqué m'a paru de mauvais augure et si on m'avait proposé là un poste comme on l'a fait à des gens de ma connaissance assez peu "pros", j'aurais refusé, le genre d'ambiance confinée de ce type d'établissement n'est pas ma tasse de thé. Et j'ai deux souvenirs mitigés de la ville concernée pour des raisons au demeurant bien différente. Cela étant je découvre que ce type d'expérience pédagogique n'a pas été unique : le laïcisme républicain tend à susciter des entreprises assez paradoxales. Bon enfin certains diront que c'est dans les vieux pots que l'on fait la meilleure soupe, si j'en crois Copains d'Avant la chose a engendré pas mal de nostalgie. J'y vois des noms qui me rappellent quelque chose...
Cela étant, j'ai été fort bien payé pour cette fameuse mission et hébergé dans un hôtel très potable mais que de tensions, ce n'est pas un de mes meilleurs souvenirs professionnels. Je me rappelle que le chef des musicos locaux n'a pas du tout apprécié que mon nom figure sur le disque en tant que manager des clavecins. Pour lui, je n'ai jamais été qu'un vulgaire "domestique"... Mais bon c'était normal, dans le défilé des génériques de films, le moindre balayeur de studio de cinéma à droit aux honneurs de ce genre de défilement et le continuo reste la "base" du genre d'édifice dont on parle... Enfant, branlant au départ, il a tout de même tenu le choc ! C'est l'essentiel !
Bon mon "ange gardien" qui parfois prend le contrôle de ma souris à mon insu de plein gré pour lui faire faire des choses semble avoir approuvé la présence version très soft d'une des aventures qu'ils m'a été donné de vivre en bordure de la Côte d'Usure...
Cela dit le CD en question fut une réussite mais à quel prix ? Je dois cependant avouer que Mozart ne m'a jamais passionné qu'il s'agisse de sa musique ou du personnage. Un certain Jean Bua qui a fait partie de l'ensemble mis à contribution parlai, à son sujet, de merde en dentelles. Disons que le style "galant" ne m'a jamais inspiré...
les lettres de Mozart, limite scato porno à Nanette, sa soeur et autres correspondantes, n'en n'ont pas fait, à mes yeux, un personnage très passionnant. Sans être "coincé", la vulgarité n'est pas une chose qui m'excite...
Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Mozart_et_la_scatologie
Enfin la vogue, non à l'époque mais de nos jours, de ce genre de mythos frivole comme texte mis en musique dénote pas mal d'hypocrisie cependant que l'inculture ambiante semble procurer une sorte d'innocence au public se passionnant pour ce genre d'exercice lyrique que l'on donnait jadis à des "gosses de riches" élevés dans les écoles chrétiennes les plus en vue.
Bref le contraste entre l'atmosphère libertine de la fin de l'Ancien régime et certaines "hantises" de notre époque est une chose très étrange et le moins que l'on puisse dire c'est que ni l'une ni l'autre de époques ne saurait servir de modèle...
Post-scriptum : souvenirs, souvenirs ! Il vient de me revenir soudainement qu'un des directeurs de cet fameuse école évolquée plus haut se serait défenestré. C'est une des mes anciennes "maîtresses de clavecin" qui l'aurait découvert en arrivant un matin pour son job.
Dans ce "Grand Sud" où j'ai émigré j'en ai vu et entendu de toutes les couleurs... Ma vie en tant que "témoin" est un "roman" mais il n'est guère vendable...
Histoire de la paroisse Saint Barthélémy
Voici l'histoire de la paroisse http://www.bonpasteur-nice.fr/community/saint-barthelemy
Rien ou presque sur l'orgue et vu la qualité du site hébergeant l'annonce ci-dessus, je présume que l'on parlera encore de ce projet de restauration dans 20 ou même 50 ans si tant est que le présent monde de fous dure encore jusque là...
Saint Barthélemy victime d'un mauvais sort
Il en va des orgues comme des personnes, un "mauvais sort" semble s'acharner sur certains de ces objets. Pour St Barthelemy, je ne sais pas à quoi çà tient...
18:58 Publié dans AA_Orgues : Nice et "route royale" italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.