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04/11/2019

Exemple de tracas "ordinaires" auxquels les organistes peuvent être affrontés...

Voici le témoignage d'un collègue dont vous trouverez l'original à cette adresse:

https://www.facebook.com/paul.demetairy.9/posts/407193499...

J'ai écrit dans un de mes posts que les ennuis viennent d'abord de laïcs. Ceux-ci peuvent exercer des pressions innommables sur les curés.

Exemple de tracas "perso"

Les manœuvres auxquelles j'ai du faire face ont présenté un caractère nettement plus sournois. On était allé jusqu'à neutraliser le régulateur de la soufflerie pour faire réagir le nouveau curé attendu que quand ma suppléante à plaqué son premier accord les soufflets se sont mis à plat. On avait déplacé les poids les traces étaient visible dans la poussière. c'était lors de mon premier ministère qui a pris fin en 2002.

Je dois ces emmerdements aux supporters du Maire actuel qui ont obtenu le déplacement du premier patron que j'ai eu. Et parce que nous étions en très bon termes. Il fallait me liquider également quitte à ce que le biniou devienne complètement muet. L'instrument a du charme mais il est loin de tout et personne ne va s'emmerder à faire 50 km chaque dimanche gratis pro Deo...

Les charmants paroissiens qui voulaient la tête du curé de l'époque ont été jusqu'à pendre une soutane armée d'un balai à un réverbère proche de l'église. Ce curé avait une préférence pour l'ancien Maire, pas du tout catholique. A l'époque un fille du pays était élève du Conservatoire, elle jouait pour les Fêtes mais quand elle s'est trouvé un amoureux, il n' plus été question d'orgue, elle avait du reste quitté le secteur.

Organiste liturgique : toujours autant méprisé par les "petits chefs"...

J'ai surligné les passages les plus ahurissants.

Fin 2016, à St Marcel d'Ardèche, j'ai assisté aux funérailles du garagiste Mr Sicco. Il appréciait beaucoup l'orgue et notamment mes CDs. C'était dommage qu'à ses obsèques il n'y avait pas d'orgue, car pas d'instrument dans l'église.

En janvier 2017, j'ai pris contact avec le Père Moïse, curé de Bourg St Andéol, et j'ai proposé d'acheter un grand orgue numérique à 13.000 €, 3 claviers, avec fonds et anches de 32', pour mettre à disposition dans l'église de St Marcel, et j'y assurerais les deux messes mensuelles ; après mon décès (qui ne saurait tarder vu mes 77 ans…), l'orgue appartiendrait à la paroisse. J'avais ajouté une sonorisation, en rapport avec le volume de l'église, et le résultat était très apprécié des paroissiens et aussi du Père Moïse.

En avril dernier, le Père Moïse, devant les absences répétées des organistes de Bourg St Andéol, m'a contacté pour me proposer d'y assurer les messes lorsque je n'en avais pas à St Marcel.

Auparavant, il fallait que j'essaie le modeste orgue à tuyaux de Bourg (17 jeux). J'ai en effet 4 doigts handicapés. Je me suis cassé successivement les deux petits doigts, sans les faire soigner, laissant la nature faire son œuvre, avec le résultat que ces doigts sont trop courts et que j'ai du mal à jouer une octave ; suite à une chute, le majeur gauche ne peut plus plier et se coince entre les touches noires ; l'annulaire droit a une articulation gonflée et douloureuse.

Un sacristain et un guitariste complètement tarés !

L'intertitre est de mon cru...

Le Père Moïse a demandé au sacristain de me montrer l'orgue ; il a accepté de très mauvaise grâce, exigeant une autorisation de la mairie (?). L'essai de l'orgue a confirmé que les claviers étaient trop durs vu mon handicap, et le sacristain m'interdisait l'accès en l'absence d'autorisation communale que je ne recevrais évidemment jamais. Ça commençait bien !

J'ai alors proposé au Père Moïse d'acheter à mes frais un orgue de chœur + sono, ce qu'il a accepté. Un nouveau problème a surgi : le clarinettiste Albert. Jadis, j'avais eu de gros problèmes avec un guitariste de Bourg qui avait mal vécu l'arrivée d'un organiste ; il avait même affiché ma photo à l'Aumônerie et y faisait lancer des fléchettes par les jeunes… Lors des messes de fêtes il exigeait que seule sa guitare soit autorisée, ce qui était cocasse quand il la lâchait pour diriger l'assemblée…

Pour le 900e anniversaire du martyre de St Andéol, je n'ai même pas été invité à la préparation. A quelques jours de la cérémonie, ils se sont quand même rendu compte que la longue procession d'entrée, avec l'évêque, tous les prêtres, diacres, religieuses du diocèse, avec des accords de guitare, c'était ridicule, et de même pour la procession de sortie ; j'ai été contacté en catastrophe et tout s'est finalement fait à l'orgue. Mais en fin de compte j'ai été contraint d'abandonner mon rôle d'organiste.

Je n'avais nulle envie de revivre ces problèmes avec le clarinettiste. Lors d'une rencontre à la maison paroissiale, je lui ai carrément posé la question, et il m'a (faussement…) assuré que lorsqu'il y avait l'orgue pour les chants, il ne jouait pas. S'il m'avait dit le contraire, je me serais enfui à toutes jambes.

J'ai donc acheté un grand orgue, à Paris, celui d'une professeur d'orgue, décédée, et j'ai commandé le matériel de sonorisation. En tout, avec le transport, il y en avait pour 7.000 €.

Comme il fallait un endroit pour entreposer la sono, le Père Moïse était d'accord pour le local annexe à la sacristie, et il a demandé au sacristain de faire un double de la clef, que je pouvais récupérer le dimanche suivant. Quand je suis venu, le dimanche avant la messe, le sacristain a refusé de me donner la clef, prétextant qu'il y en avait déjà trop en circulation ; il a fallu l'intervention du Père Moïse pour qu'il la sorte de sa poche et me la remette…

Ce même dimanche, j'ai pu réaliser que le clarinettiste “accompagnait” l'orgue, et qu'il m'avait donc bel et bien menti…

Le 16 mai, un camion de 19 tonnes, venant de Paris, apportait les 3 palettes avec l'orgue. Quand les transporteurs ont voulu le mettre à l'endroit décidé de commun accord avec le Père Moïse, le sacristain a rempli l'église de ses hurlements, car c'était l'endroit où il prétendait mettre un encensoir ; c'était lui qui se revendiquait « en charge de l'église », et pas le Père Moïse, et il me promettait “1.000 représailles” (sic). Il fallait voir la tête des Parisiens ! On a donc mis l'orgue plus loin, mais à un endroit où, vu sa taille (2 m 20), on ne voyait rien du chœur.

Le surlendemain, 18 mai, j'ai demandé au Père Moïse de s'asseoir sur le banc de l'orgue, et il a constaté qu'on ne voyait rien, et qu'il fallait mettre l'orgue à l'endroit initialement prévu. J'en ai été quitte à faire appel à des déménageurs de Pierrelatte, à mes frais, + achat de patins et poignées pour faciliter les choses. On a procédé à l'opération le mercredi 29 mai, en présence du Père Moïse, et du sacristain qui n'a pas dit un mot, se réservant, hélas, pour plus tard…

Afin de définir le rôle de chacun, le Père Moïse a fait une réunion le mercredi 5 juin, avec animateurs, organistes et clarinettiste. Hélas, on m'a attribué d'office la messe du 4e dimanche du mois, malgré mes gestes désespérés pour demander qu'on étudie d'abord le rôle de la clarinette, possible en solo à la communion, mais inutile pour accompagner les chants, l'orgue et l'organiste étant bien suffisants ; imagine-t-on quelqu'un s'amenant avec sa truelle pour “aider” une entreprise de maçonnerie construisant une maison ? Ce serait ressenti comme très vexant. J'ai quand même interpellé l'intéressé, à la dernière minute, mais sans obtenir de réponse claire.

Je comprends que le Père Moïse veuille « ménager la chèvre et le choux », mais ça n'empêche pas la chèvre de manger le chou, ni le chou d'étouffer la chèvre !

L'après-midi de la Pentecôte, où j'étais certain qu'il n'y aurait pas d'office, je suis venu faire les derniers réglages avec la sono. Je suis tombé sur le sacristain qui s'est à nouveau emporté, jurant de faire évacuer l'orgue par la mairie à la déchetterie, ou d'en jeter les morceaux sur le parvis. Il prétendait aussi avoir reçu plein de SMS à Lourdes, de personnes exigeant le départ de l'orgue sinon elles ne viendraient plus à la messe. Cela valait bien la peine d'aller à Lourdes si c'est pour revenir rempli de haine.

Il m'a dit que pour accéder au petit meuble pour les burettes, il était obligé de contourner l'orgue au lieu d'aller tout droit, ce qui le mettait en fureur… Il clamait qu'il refusait qu'on fasse le moindre concert sur cet orgue, et il refusait même que j'y répète… J'ai signalé cela par e-mail au Père Moïse, qui m'a répondu “Merci pour toutes ces informations”, sans plus.

Je me suis dit qu'il fallait que j'arrête d'essayer de faire boire un âne qui n'a pas soif. J'ai informé le Père Moïse qu'il ne restait plus qu'à revendre l'orgue, à perte. Il m'a répondu : “Nous aurions dû en parler auparavant”, et je lui ai fait savoir que cela ne servait à rien, que c'est avec le sacristain et le clarinettiste qu'il aurait fallu parler.

Finalement, devant les menaces du sacristain de dégradations ou de destruction de l'orgue, je n'ai pas voulu attendre qu'il soit vendu, et j'ai payé 420 € à des déménageurs pour le transporter à l'église de St Marcel d'Ardèche.

J'ai ajouté un 4e clavier et j'ai porté l'orgue à 134 jeux, dont fonds et anches de 32' et 64'. Voir et entendre sur https://vimeo.com/349420122. Orgue disponible pour concerts ; liste des jeux sur demande.

 

Sans commentaire ! Si ce n'est que mes emmerdements actuels ont commencé quand la chorale (managée par la femme du Maire) intervient. Heureusement, elle ne débarque que 2 ou 3 fois par an et j'ai résolu d'en profiter pour prendre un congé.

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