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19/06/2023

A propos des manuscrits d'Entrevaux...

Card image cap

Ci dessus l'orgue d'Entrevaux qui est encore dans son jus. J'ai un souvenir particulier de cet instrument : alors que je jouais le premier prélude de Lambert-Chaumont il m'a pris par la main, si l'on peut dire et comme imposé un inégalisation très marquée en donnant à cette pièce la résonance exacte qu'elle se doit d'avoir. Je n'en avais jamais eu l'idée à ce point.

Je ne suis pas spécialement doué pour la "psychométrie", j'ai séjourné à au moins deux reprises dans des maisons "hantées" où les fantômes restés locataires m'ont fichu une paix royale mais en cette occasion, j'ai ressenti à quel point il est nécessaire d'avoir sous les doigts l'instrument qui convient pour retrouve la juste inspiration. Hauptwerk aurait changé ma vie si j'avais pu en disposer dans mon enfance mais le choix de tempérament n'y sert pas à grand chose car dans un orgue réelle la contention exercé par le buffet joue un rôle qui ne peut être simulé par l'IA !

Sur les deux manuscrits d'Entrevaux

Il en existe deux, le Ms Delmotte et le Manuscrit Clermont du nom d'un curé de Barjols.

Je ne m'étendrait pas sur la restitution en 2004 du premier, laquelle est mon oeuvre. Je comptais cacher les noms de celui qui l'avait capté mais comme il est mentionné dans la notice de l'excellente publication d'une partie du ms en fac simile, je ne pourrais pas le cacher car j'ai vu qu'il est mentionné qu'il aurait été confié à l'association qu'il avait formé à cette époque alors que selon une sa version directe un curé d'avant le ministère du Père Salnitro, décédé en 2017 le lui aurait donné.

Je rendrais justice à cet homme car on lui doit d'avoir fait briller l'instrument. Et je me rappelle qu'avec le concours du conseil génral, on se débrouillait à l'époque pour affréter un train, celui des Pignes, pour faire en soirée le service de ces concerts aller et retour, Nice/Entrevaux/Nice. Je me rappelle avoir du accorder un des clavecins de la collection Michael Thomas pour l'une de ces soirées. Celui qui fut le détenteur à titre provisoire du manuscrit a laissé un livre en français sur les légendes du secteur qui est probablement très intéressant.

Histoires d'Entrevaux par ROGER GREAVES

Ce livre on peut se le procurer par ce lien.

Je note que la famille parait s'être spécialisée dans l'édition pour particuliers et travaux annexes comme relecture et rewriting éventuels de manuscrits. Voilà bien une activité libérale qui ne nécessite pas de vivre dans l'enfer d'une ville comme Nice !

Voilà ce que j'aurais du faire pour améliorer mes vieux jours mais la concurrence est rude...

Je vais donc prendre des contacts pour tenter d'obtenir la possibilité d'une copie de la totalité de ces pièces afin qu'elles soient entièrement restituées.

J'ai reçu ce matin, la première partie du Ms Clermont qui ne comporte que les,pièces inspirées des opéras de Lully par Ars Musicae, j'ai eu la chance de trouver un exemplaire sur Ebay. La préface due au sus nommé et également à Foussard donne l'inventaire de ce manuscrit. Apparemment, une suite était prévue mais à ma connaissance elle n'est jamais parue, sinon Michel Bernard l'aurait acquise pour sa bibliothèque d'où provient tout ce dont j'ai disposé comme partitions et documentation diverses avant que l'Internet et IMSLP ne viennent à exister.

Si donc une seconde partie a existé, on est prié de vouloir bien m'en informer et éventuellement m'en procurer un scan. L'ouvrage dont je parle étant épuisé et n'étant manifestement destiné à être réédité un jour, il serait parfaitement licite de scanner cette édition et de la diffuser gratuitement mais je laisserai à d'autres le soin de réclamer par courtoisie, les autorisations nécessaires car mon nom a tendance à dégager une odeur de souffre.

Il faut espérer que la publication de ce post, ne va pas faire se dresser des obstacles quant à l'obtention d'une copie des originaux, je verrai, en temps et lieux, s'il y a avait lieu d'observer des signes d'évidente mauvaise volonté...

Je me rappelle que pour l'Inguimbertine de Carpentras, certains manuscrits furent comme une "chasse gardée" au profit d'intérêt particuliers et je me souviens d'avoir vu, ces jours-ci, dans mes archives des notes à ce sujet. Comme pour la B.N., Minkoff avait instrumenté pour avoir l'exclusivité de la publication de fac simile d'assez mauvaise qualité mais vendus très cher. Maintenant, que tout cela relève de la "légende", on pourrait peut être reparler de ce genre de "captation"...

Je sens que je vais me faire encore des tas d'amis...

 

 

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