17/07/2014
La dernière "razzia" de Sonus Paradisi
Cette synthèse annule et remplace les notes précédentes devenues redondantes.
Sonus Paradisi a beaucoup fait pour faire connaître cette merveilleuse possibilité qu'est la simulation d'orgue à tuyaux par ordinateur. Mais le problème est que cela peut aboutir à la "privatisation" par des particuliers, et surtout des étrangers, d'une partie du patrimoine organistique français. Encore heureux que Zureck ne pratique que modérément le cryptage !
Le cas de Saint Omer est caractéristique d'une certaine façon de procéder
Lorsque j'ai découvert le pillage de St Omer j'ignorais qu'il s'était agi d'un simple hors d’œuvres. Je suis allé de découvertes en découvertes si tant est que quelque chose puisse encore me surprendre. Mon tempérament consistant à régler les choses sur l'heure, je n'ai pas eu la patience d'entreprendre une enquête minutieuse, de tout noter et d'attendre de pouvoir faire une synthèse car il m'a fallu du temps pour découvrir qu'on est en face d'une véritable razzia. Il en résulte des longueurs, le moment est venu de résumer sinon les lecteurs risques de se lasser.
13 décembre 2013 : L'orgue monumental de St Omer est accordé pour la Noël. J'apprendrai plus tard qu'une demande de numérisation avait été adressée à l'association qui régit les concerts autour de cet orgue, que le président s'étant déclaré incompétent trois ans plus tôt et avait renvoyé la demande à la Mairie, la ville étant propriétaire de l'instrument s'agissant d'une cathédrale qui n'est plus en fonction.
15 décembre 2013 : j'apprends par Laurent Chalaux qu'un projet de numérisation a été concocté par lui, son compère Frédéric Munoz avec la bénédiction de Formentelli qui vise St Pons de Thommières, un autre Micot et St Guilhem du Désert. On m'annonce que l'on exigera des "compensations". Lesquelles ? Mystère! En fait il n'aurait guère pu s'agir de "compensations personnelles" ou si vous préférez de "commissions en nature" (licences gratuites, matériel informatique, que sais-je ?).
Ce que j'ignorais ce 15 décembre et que j'allais découvrir en juin de l'année suivante, c'est qu'à cette date St Omer était probablement en cours de captage. Pour éviter d'avoir à payer l'accord et de manière à n'alerter ni le facteur ni le technicien conseil, ni la Mairie Sonus s'est débrouillé pour profiter indirectement du contrat d'entretien. Tout colle, il fallait bien 5 à 6 mois pour confectionner la banque.
A propos de Saint Guilhem et de St Pons
Question : Est-ce que MM. Munoz et Chalaux ignoraient ce qui était en train de se faire à St Omer ? J'en doute sérieusement. Tout indique qu'il existait un plan bien arrêté et que tout a marché comme sur des roulettes.
Sauf que Chalaux a vendu la mèche et que j'ai fait du tintouin dans le blog. Réalisant qu'il aurait mieux fait de se taire, Mister Chalaux a rompu des relations épisodiques avec votre serviteur qui duraient depuis 2007.
Je me suis illusionné en pensant que vu le tapage que j'avais fait on allait quand même prendre des précautions et exiger un minimum de retours en faveur des organistes et étudiants français.
Notez que j'avais alerté le Maire de St Guilhem. J'ai proposé un scénario avec des conditions d'usage. On s'est foutu de ma g.... en faisant semblant d'y adhérer plus ou moins mais tout était déjà programmé.
Arrive juin 2014, tout le monde découvre le pillage de St Omer, le titulaire et ses collègues sont écœurés lorsqu'ils apprennent de ma bouche qu'ils ont été trompés et que l'opération est à sens unique. La Mairie n'a rien vu venir. L'autorisation a été donnée mais existe t-il un contrat avec contrepartie.
Les élus ont changé : se mobiliseront-ils pour retrouver le dossier ? L'avenir nous le dira. J'annonce qu'une fois de plus la France a perdu une bataille contre des parasites comme on en fait tant dans les pays de l'Est. D'une manière générale l'U.E. profite surtout aux pays relativement "sous-développé" et c'est nous qui payons. Je ne parle pas de la Pologne qui est de mèche avec les américains contre la Russie, et les liens existent depuis le XVIIème d'après une revue diplomatie. Basta de l'Europe et de son pangermanisme !
Un moment plus tard, je téléphone à Roland Galtier le technicien conseil. C'est toujours un peu délicat quand on est un simple particulier même si l'on est connu comme étant l'auteur d'un ouvrage que tous les spécialistes de l'orgue, à commencer par les facteurs connaissent.
C'est alors que j'apprends que l'orgue de St Pons de Thommières a été numérisé dans le dos du technicien conseil en charge de l'instrument. On a fait appel à un certain Berger qui n'a pas le droit de toucher à l'instrument pour l'accord. Je passe sur les risques pour l'instrument, cet intervenant s'est-il borné accorder seulement les anches ? A t-il réaccordé jeu par jeu les fonds et le plein jeu, ce qui ne se fait pas car un plein jeu ou une cymbale accordé sans les fonds va sonner différemment avec, c'est question de baisse de pression.
Chalaux, un personnage controversé
J'apprends alors que Chalaux a fait carrière comme organiste à Notre Dame des Tables, un centre marial, que lors de la fermeture de l'église pour raison de sécurité (des travaux étaient en cours), le sacristain avec la complicité du curé de l'époque a pillé l'église. Le Recteur, le Père Michel Bertès m'a confirmé qu'un inventaire de 7 pages a été dressé à l'initiative de la municipalité. Des calices en or de toute beauté, la lustrerie, des ornements sacerdotaux, des tableaux, retables ont disparu.
Le curé en question aurait été simplement déplacé, j'avais cru comprendre que quelqu'un, le sacristain, aurait fait de la taule mais cela ne m'a pas été confirmé. En revanche, j'ai appris que le moteur de la soufflerie de l'orgue de Notre Dame étant poussif, Chalaux qui avait été organiste à Sète aurait piqué le moteur neuf qui se trouvait à son ancien poste pour le remonter à Montpellier. C'est une des malversations qui ayant suscité un conflit entre les deux Maires concernés à déterminé la municipalité de Montpellier et l'évêque, Mgr Thomazeau, à obtenir l'exclusion de Chalaux.
Et c'est donc le Père Bertès devenu recteur qui a signifié, sur ordre, à l'ex titulaire, de décamper. Il s'en est suivi une procédure au terme de laquelle Chalaux n'a pas obtenu gain de cause. Il prétendait qu'on était en train de lui enlever son gagne pain mais il a été pris à son propre piège : quoique donnant des leçons en veux tu en voilà, il n'avait rien déclaré au Fisc...
Je passe sur les lettres anonymes d'insultes, une histoire de bénédiction d'un autre orgue, l'officiant ayant menacé de ne pas bénir l'instrument si c'est Chalaux qui devait l'occuper...
On m'informe que les travaux de restauration ordonnancé par le trio sur l'orgue sont contestables qu'un tiers de l'instrument est devenu muet. Et aujourd'hui j'apprends sous la plume de Chalaux en personne que le sacristain aurait été un élève du dernier Puget et donc facteur à ses heures. Il y avait bien un atelier de facture à la tribune et des interventions plus ou moins orthodoxe d'un certain Bancells lui sont reprochées.
Je me demandais alors comment Chalaux avait pu financer les travaux dont il se vantait en 2012, dans une vidéo publiée par Munoz d'avoir mené à bien sans subventions et je crois deviner l'explication. Le produit de la vente des objets volés dans le sanctuaire (et je rappelle que la liste fait 7 pages !) pourrait bien avoir servi pour partie à une pseudo restauration... Enfin qu'importe...
Le sacristain que Chalaux m'a présenté comme un ange incarné est mort peu après que Chalaux se soit fait jeter par le nouveau curé lors de la réouverture du sanctuaire. J'ai du mal comprendre l'histoire de la "taule". Personne ne semble avoir été incarcéré alors j'avais pensé que c'est le remords qui avait tué le sacristain. Et bien pas du tout ! Il s'agissait d'un ivrogne invétéré qui est décédé d'une cirrhose du foie. On a retrouvé un tas de "cadavres" (bouteilles de Champagne vides) dans le clocher du sanctuaire. La fine équipe fêtait le 14 juillet avec forces libations sur une terrasse de l'édifice !
Pour en finir avec Chalaux, après son éviction, il s'est recasé à l'abbaye de Sylvacane mais le Père Gouzes en a eu vite assez et a du se débarrasser du personnage à son tour.
Concernant Frédéric Munoz
Je ne savais rien sur Frédéric Munoz. Etant très intuitif ce que j'ai vu de ce personnage m'avait laissé une assez mauvaise impression par son excès d'aisance. J'avais discerné dans son visage une certaine dureté. Il n'a visiblement peur de rien. Cependant on me l'a décrit comme étant un pur "affectif" et à supposer qu'il ait tendance à planer au dessus des contingences, ce qui m'étonnerait de la part d'un pharmacien, mes interventions en décembre dernier, aurait du l'inciter à la plus élémentaire prudence.
Et à présent que j'ai découvert son site (http://www.fredericmunoz.org/) je peux mettre des faits derrière l'espèce de répulsion diffuse qu'il m'inspirait. Il aura du reste fallu tout cette histoire pour que je me décide à chercher son curriculum car je n'ai plus de contacts réguliers avec les milieux baroques depuis que j'ai fermé mon atelier de clavecin.
Né dans une famille de pharmaciens d'origine espagnole doublé de musiciens, il a bénéficié des conditions les plus favorables pour, dès son plus jeune âge, étudier la musique et l'orgue particulièrement dans conditions idéales disposant de très confortables moyens financiers pour voyager et se produire aux 4 coins de l'Europe.
Si ce n'est pas un crime de disposer d'une fortune et d'avoir été une sorte de "golden boy", c'est un délit de permettre d’aliéner des biens publics en vue d'en tirer un avantage strictement personnel et il lui faudra sans doute un jour rendre des comptes, ou à défaut la justice immanente pourrait le conduire au bord de la fameuse roche tarpéienne...
Mais c'est, pour la musique baroque, un bon organiste et je l'avais pris pour un "pro". Il m'a fallu apprendre qu'il a des intérêts dans ce qui serait la plus grosse pharmacie de Montpellier pour prendre la mesure des moyens dont dispose ce personnage. Ses disques il les a enregistrés à compte d'auteur et il a ce genre de personnage impressionne et n'a sûrement pas eu besoin de graisser des pattes pour convaincre des journalistes et des critiques de lui faire la réclame.
Il s'agit donc pour résumé d'un notable bourré de fric. Cela ne l'empêche pas d'exiger de se faire payer par les religieuses qui ont la main sur l'église contenant l'orgue de Saint Guilhem et comme il semble vendre ses services assez chers, elles ont du renoncer à la musique pendant les dimanches de l'hiver.
Ainsi, non content d'avoir la jouissance d'un orgue prestigieux, il lui faut encore se faire rémunérer plus ou moins grassement. Et j'apprends qu'il cumule plusieurs poste puisqu'il est en même temps organiste du Temple d'Alès un orgue d'esthétique saxonne qui a fait partie du lot et ceci près que s'agissant d'un orgue qui est une propriété privée, nous n'avons rien à dire à ce sujet. J'ai pris contact avec le responsable pour savoir si une diffusion gratuite a été prévue en faveur des organistique. A supposer que ce soit le cas, cela ne changerait rien à celui des orgues classés qui sont propriété collective de tous les citoyens français.
A propos du Maire de St Guilhem
J'ai téléphoné au Maire de Saint Guilhem qui m'a confirmé n'avoir donné qu'un accord verbal qu'il est prêt à matérialiser par écrit. Or il n'a rien contrôlé du tout et il n'y a pas de contrat et donc aucune close de retour à propos de la numérisation. J'ai donc averti ce M. qu'il risquait d'être poursuivi pour faux et usage de faux en écritures publiques et/ou complicité d'abus de bien public s'il justifiait Munoz...
Pour éviter que ce Maire ne soit tenté de commettre une erreur qui m'obligerait à le faire convoquer devant le Tribunal Administratif pour commencer, j'ai pris langue avec la Présidente de l'association des Amis de Saint Guilhem afin de l'inciter à prendre conscience de la gravité de la situation en pesant de toutes ses forces pour que l'on décide de remédier et je dirai comment plus loin.
Ce qui s'est passé à Saint Guilhem
Comment ai-je appris que St Guilhem avait été mis en boîte puisque c'est votre serviteur qui en a informé M. Galtier ? Ce détail je l'ai appris en appelant Michel Ribault à Saint Pons qui m'a révélé qu'un "pack" avait été fait, les trois orgues ayant été "capturés" entre deux tours des dernières élections municipales donc avant le 30 mars et sans la moindre formalité.
Ensuite j'apprends que pour pouvoir engager Formentelli à Saint Guilhem, Munoz aurait manoeuvré en écartant Galtier parce qu'il aurait imposé le respect de la loi en lançant un appel d'offre. On parle d'une inspection de la Drac. Munoz aurait choisi Decavele (alias Louis XIV) parce qu'en raison de son âge et de ses deux AVC, il aurait été plus malléable.
Chalaux est "grillé", dieu Merci !
La situation me semble assez limpide. Chalaux est à présent "archi grillé", il y a longtemps que j'aurais du le savoir. Il nie être partie prenante dans l'histoire et n'avoir eu qu'une "idée" mais ses propres écrits disent le contraire. Il se dit très malade (myasthénie) ayant frôlé la mort. Malade ou pas malade, même si c'est de l'histoire ancienne et que les faits sont probablement prescrits, il est cependant nécessaire que le milieu organistique sache quel genre de phénomène on peut y rencontrer afin que l'on se décide enfin à faire les choses dans les règles.
Chalaux tire le diable par la queue et un de ses moyens d'existence consiste à emprunter des banques de sons à un avocat amateur d'orgue et à revendre des copies en les proposant à moitié prix. S'il est concevable de s'échanger entre particuliers désargentés ce genre de chose dans la mesure où toutes ces numérisations ont toujours été faites à l'insu des propriétaires, des facteurs, des techniciens conseils et des DRAC, un tel commerce dépasse les bornes et Chalaux en collaborant aux manigances de Munoz s'est une fois de plus, tiré une balle dans le pied !
Le cas de St Omer est un peu différent mais s'il existe un contrat on ignore ce qu'il contient, et de toutes façons, il est donc révisable car il y a eu tromperie puisque l'on a argué d'un avantage pédagogique.
Je ne peux pas croire que Munoz ait agi de façon désintéressée puisque je dispose d'aveux de la part de Chalaux qui mentionne des "contreparties" et j'ai fini par comprendre qu'elles n'ont jamais concerné que le trio. Mais en y réfléchissant bien il est possible que Chalaux, en m'informant du projet, ait signé là sa disgrâce auprès de Munoz en vendant la mèche à un personnage connu pour être un empêcheur de tourner en rond. Il n'est donc pas sûr qu'au final mon informateur aura retiré un bénéfice de toute cette combinaison maffieuse.
Comment rattraper la mayonnaise ?
Mettons les choses au net. Les Maires ont au mieux donné un accord verbal mais n'ont pas pris la précaution de faire signer un contrat comportant des contreparties. En fait l'accord est inexistant. Si Machetel, le Maire de Saint Guilhem tient sa promesse de confirmer l'accord verbal par écrit au bénéfice de Munoz, étant informé de l'aliénation, il s'en rendrait complice s'exposant ainsi à deux chefs d'accusation, d'une part un faux en écriture et complicité de ladite aliénation et cela peut aller très loin d'autant plus que la première étape peut se dérouler devant le Tribunal Administratif qui cassera forcément l'acte administratif. Ensuite on peut aller au pénal.
Normalement l'organiste devrait être limogé et en tout état de cause au moins blâmé publiquement. Le problème est qu'il est un acteur important de l'animation organistique du secteur. Je comprends fort bien qu'on ne veuille pas s'en passer. Mais alors dans ce cas, il faut que Munoz et les Maires se gendarment pour exiger la mise à disposition d'une banque basique de qualité téléchargeable gratuitement en échange de la permission de commercialiser des banques sophistiquées.
Pour ce faire il faut que les ayant droit signifient à Zureck une interdiction de commercialisation des banques non parues et obtiennent un engagement aux conditions indiquées, à défaut de quoi il faudra requérir un jugement pour vol de l'image sonore de l'orgue et faire cueillir la fine équipe de Zureck à la frontière lors d'un prochain transport en France, en lançant un mandat d'arrêt. Il est difficile bien sûr d'obtenir un mandat international mais la publicité du jugement suffira à décourager toute récidive.
C'est le seul moyen équitable que l'on puisse trouver afin de pouvoir fermer les yeux sur la question du profit personnel tiré par ceux qui ont mené l'affaire. Si on obtient une contrepartie accessible à tous, l'éditeur a le droit de faire des cadeaux à partir du moment où l'opération est régulière.
J'ose espérer que les Maires en cause vont réaliser qu'ils ont fait une "boulette" gravissime et qu'ils ne peuvent plus laisser les organistes agir comme bon leur semble et doivent se rapprocher des techniciens conseils et des DRACs pour être conseillés correctement.
Au point où nous en sommes, je pense qu'il serait sage d'interdire toute nouvelle numérisation d'un orgue connu pour son prestige. Il existe assez de banques des différentes esthétiques pour satisfaire tous les goûts et puisque les orgues français ont été pillés au mépris de toute espèce de code de bonne conduite, je tiens à la disposition de ceux qui en feront la demande convenablement motivée (étudiants, écoles de musique) d'une copie des banques françaises qui n'avaient pas encore été cryptées à la condition de me fournir un disque dur et de régler menus frais de copie et de port car ça prend beaucoup de temps (contrôle des CRC32 et MD5). Je ne tiens donc pas à être assailli...
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